Charleston était une ville que je n'avais jamais eu le temps de visité, je venais d'arrivée, je m'étais directement tuée au travail, mais lorsqu'enfin, j'avais le temps pour moi, je me retrouvais dans mon appartement à ne pas savoir que faire. C'est alors que je regardais pas la fenêtre et remarquais que le temps était idéale pour une promenade. Voilà donc ce que j'allais faire aujourd'hui, j'allais me promener dans Charleston, au risque de m'y perdre.

Je filais sous la douche avant de m'habiller d'une petite robe d'été et de jolies ballerines assorties. Je n'allais surement pas prendre de sac pour la bonne raison que j'adorais marcher les bras libres de tout objets. Ainsi, je sortais de chez moi, la plage était si jolie, mais je n'avais pas envie de rester là, je pourrais très bien revenir plus tard. Non, aujourd'hui j'avais envie d'explorer.

J'arrivais peu à peu sur le pont, j'aimais sentir le soleil sur ma peau et cette sensation de chaleur. Je m'accoudais avant de regarder l'horizon. Je n'avais jamais vraiment pris le temps de regarder correctement, mais là, j'admirais simplement la ville où je logeais à présent, ma ville, et qui sait, celle où je mourrais peut-être. On ne peut jamais prévoir l'avenir.

Je tournais la tête avant de soupirer, un jeune homme attira mon attention. Ses cheveux bruns en pagaille, cet appareil photo qu'il utilisait avec délicatesse, sa peau si parfaite. J'avais l'impression de revoir un fantôme de mon passé, mais je n'en étais absolument pas certaine. Lorsqu'il tourna le regard, je ne pu que confirmer mon doute. Ses yeux, d'un bleu profond et si attirant. Cette fois, nul doute qu'il s'agissait bien de cet être qui ai vécut une grande partie de mon histoire à mes côtés. « Edward… ? ». Je n'avais peu m'empêcher de poser la question, comme pour être certaine d'avoir une réaction, pourtant, il était beaucoup trop loin pour m'entendre. Je me mis à courir, il leva la tête à temps, comme surpris, mais eut le réflex d'écarter sa chère Lou, son appareil photo. Je lui sautais au cou, me blotissant directement dans ses bras. J'avais le coeur en fête, comment pouvez vous résister à l'envie de sauter dans les bras de l'être qui a partager votre vie dy lycée jusqu'à l'université. Je me souvenais encore de tous ses moments avec lui. Certes, il avait surement évolué, il s'était surement construit une vie, mais l'espace d'un instant, je voulais le prendre dans mes bras et l'étreindre le plus fort possible.

« Je n'arrive pas à croire que c'est toi »

Je n'avais toujours pas relever la tête, le nez piquez dans son t-shirt. Et si, j'avais eu une hallucination? Si ce n'était pas lui? Quoi que, l'homme en question m'aurait surement repousser, ou était-il encore sous le choc, mais je voulais croire qu'il s'agissait bien d'Edward, mon Edward

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Ce matin, mes yeux s'entre-ouvrirent à environ neuf heures et demies. J'avais plutôt bien dormi et j'en étais heureux simplement parce que ce sommeil m'avait quitté depuis au moins deux semaines. En effet, je rêvais d'une tête étrange, de petite filles au cheveux bouclés et à l'iris chocolat. Elle me poursuivais, m'appelait puis me laissait tomber dans un trou noir sans fond comme une vieille chaussette. Alors, je me réveillais en sursaut, trempé de sueur et apeuré. C'est un peu délicat et je passe peut-être pour une tapette, un douillet mais les cauchemars, sont les cauchemars et qui l'un de vous ose se lever et dire qu'il n'a pas peur en se réveillant, je bouffe mon appareil photo.

Lou.. Ma chère petite Lou. Je tournai doucement la tête et l'observai, mon regard encore tout endormi. Ce n'était peut-être qu'un appareil mais elle était avec moi depuis dix ans et ne m'avait encore jamais fait défaut. Les gens qui me connaissaient riait souvent de moi et me lançaient des « Tu devrais te marier avec ton appareil mec ! ». C'était peut-être vrai. Elle au moins, j'étais sûre qu'elle ne me lâcherait jamais. Pas de crises de nerfs, pas de jalousie, c'était la femme parfaite et elle m'offrait en plus le bonheur de toucher environ deux milles euros par mois. C'était un amour mais.. J'avais eu trois amours dans ma vie. A quatre ans, une petite filles brune aux yeux chocolats. Je lui avais promis ma vie mais nos chemins s'étaient bien entendu séparés. Puis Caitleen, ma première pour tout. Mon premier coup de foudre, ma première fois, mes premiers rires et mes premiers différents. Mais cette relation avait été pour moi la plus belles de toutes et celle que je retenait le mieux. Et enfin Atheyna, ma petite amie du moment. Trois ans que nous étions ensemble, peu de différents et beaucoup d'amour. Je l'aimais beaucoup et l'aime toujours autant.

Il était peut-être temps de me lever là. Tiens, au même moment, mon téléphone se mit à sonner. « LUCIFER », mon patron. Je l'avais surnommé ainsi et savait que lorsqu'il appelait (lorsque j'avais un jour de congé) ce n'était pas bon. Je décrochai donc.


LUCIFER - « Monsieur Lancoln j'ai besoin de vous de toute urgence ! » Je posai ma main sur le combiné et soupirai. Je savais très bien ce qu'il avait à me dire de toute manière. EDWARD - « Oui Luci.. Euh humhum Monsieur ? » J'avais fait semblant de tousser. Quel idiot. LUCIFER - « J'ai besoin d'un shoot féérique de toute urgence pour ce soir dix huit heures. » Que de gentillesse! Pas "un s'il vous plaît", pas un "merci", pas "un je vous en prie". EDWARD - « Comment ? » avais-je dis innocemment afin qu'il répète. LUCIFER - « J'aimerais un shoot assez féérique pour le numéro de demain s'il vous plaît Edward. Je vous paierai votre journée comme une de travail. » Encore heureux! EDWARD - « Très bien, ce soir dix huit heures. » Et je raccrochai.


Gros débile. Je jetai mon téléphone sur le lit et me dirigeai à la salle de bain afin de me laver, me raser et tout ce tralala. Oui j'aimais prendre soins de moi, un minimum au moins. Je prenais donc une douche bien chaude puis badigeonnais mon visage de crème, mes cheveux de gel et les farfouillait pour qu'il se mettent en bataille. J'enfilai ensuite un boxer à motif et filai devant mon armoire, enfilant un jean, un tee-shirt blanc et une chemise bleue. Le pris Lou et son sac, l'enfilai dedans, repris mon portable, le fourra dans ma poche. En descendant, je pris un morceau de pain, bu du jus d'orange à la bouteille et sortit de la maison vite fait bien fait.

A pieds. Pas de voiture. La voiture ça pollue, vous ne savez pas? Oula je m'emporte je parle seul. Bref, je marche, Lou sur mon épaule. Je sais déjà où aller j'ai une bonne petite idée de l'endroit féérique qui conviendrait parfaitement. Je me dirigeai donc d'un pas décidé vers un des pont de la ville que j'affectionnais plus que tout. Arrivé là, je sortis Lou de son sac et commençai à la régler afin qu'elle me fasse de joli photos. L'endroit était paradisiaque et carrément romantique. Le pont, au-dessus de l'eau clair, le bruissement de l'eau et le froissement des feuille à cause de la bise. Je fermai un instant les yeux pour profiter de ces bruits puis commença à prendre quelques cliché quand j'entendis mon prénom. Je me retournai et vis une furie foncer sur moi. J'eus à peine le temps d'écarter mon appareil qu'une fille se retrouva dans mes bras. « Je n'arrive pas à croire que c'est toi ». Moi? Moi quoi? Je n'avais encore aucune idée de la personne que j'avais dans mes bras. Mais poli, je ne la repoussai pas et attendais qu'elle relève la tête. Je restais abasourdis, complètement. Puis, d'une main sûre, je passais mes doigts sous le menton de cette jeune femme et relevai son visage doucement. « Mon dieu.. Caitleen ?! » Je n'en croyais pas mes yeux. Un énorme sourire s'installa sur mon visage, mes mains se posèrent sur ses hanches et je la soulevais du sol pour mieux l'observer. Elle n'avait pas changer et était toujours aussi belle et fine. Ses yeux bleus étaient plongés dans les miens. Je déposai un bisous sur ses deux joues puis la reposai à terre. « Que fais-tu ici? Olala mais j'arrive pas à y croire ! »

Cet homme devait surement me prendre pour une folle, une furie psychopathe qui s'amuse à foncer sur les gens pour les étreindre. Cet homme était peut-être le premier homme que j'ai vraiment aimé, mais j'avais toujours un doute. Je sentis quelques secondes plus tard, une main glisser sous mon menton, surélevant ma tête pour pouvoir enfin regarder la femme qui venait littéralement de lui sauter au cou, c'est-à-dire, moi. Cette fois j'étais certaine, ces yeux, ce visage, il s'agissait bien d'Edward. « Mon dieu.. Caitleen ?! ». Oui, c'était moi, alors pour lui répondre, je hochais la tête, émue, j'avais envie de pleurer. Je pleurais toujours lorsque je voyais Edward, j'étais une vrai fontaine. Edward ne m'avait jamais réellement fait souffrir, mise à par la fois où il avait touché à la drogue, mais lorsque je pleurais, c'était souvent d'émotion. Un énorme sourire s'installa sur les lèvres du jeune homme et ses mains se posèrent sur mes hanches afin de me soulever du sol, histoire peut-être de mieux m'observer. Mes yeux étaient plongés dans les siens. J'étais si heureuse de le retrouver, cela faisait si longtemps. Edward me posa deux baisers, un sur chaque joues, puis me reposa au sol avant de me demander « Que fais-tu ici? Olala mais j'arrive pas à y croire ! ». Je n'avais pas envie de lui répondre tout de suite, j'avais surtout envie de plaisanter.

« Dieu m'a transmit un message. Il m'a dit de venir à Charleston mener une bataille. Que j'étais la réincarnation de Jeanne D'Arc. T'y crois toi?»

Je me mis alors à rire. Edward savait pertinemment que j'adorais dire des sottises. Je me pinçais la lèvre innocemment, levant les yeux au ciel, il savait que lorsque je faisais ça, c'était surtout pour le rendre fou, quand je faisais semblant de rien, comme si je n'avais pas dit de bêtises. Je souris davantage avant de le regarder à nouveau. J'avais une once de bonté et allait lui répondre sérieusement à sa question

« J'ai été mutée ici. Je suis de retour. Mais toi, que fais-tu ici. New-York devenait trop grand pour toi?»

J'étais toujours près de lui mais je posais mon regard sur LA chose la plus importante. Son appareil photo. Lou. J'ouvrais grand la bouche, oui, j'étais littéralement bouche bée. Edward avait toujours Lou, elle ne l'avait jamais quitté. Je me souviens encore des premières photos de moi qu'Edward avait pris, c'était avec elle, avec sa Lou. J'écarquillais les yeux mais je ne me risquai pas de toucher son appareil photo.

« Lou! Tu l'as toujours. C'est incroyable. Edward tu t'attaches à trop de choses.»

Soudain, je me mis à le regarder, j'avais dis quelques choses qui ne fallait pas. Le mot CHOSE. Lou n'était pas une CHOSE. Lou c'était l'appareil photo d'Edward, c'était la première femme de sa vie, Lou c'était LA VIE d'Edward, elle l'avait suivit de son adolescence jusqu'à aujourd'hui et il allait surement prendre soin d'elle encore longtemps. Le mot CHOSE n'était donc pas approprié à LOU. Je hochais la tête négativement comme pour lui dire que ce n'était pas ce que je voulais dire

« Pardon! Lou n'est pas une chose! C'est Lou. C'est ton appareil, pardon, j'ai pas fais exprès. »

Je lui fis un magnifique sourire d'enfant, comme pour me faire pardonner et une fois encore, je me pinçais la lèvre par la suite. Je lui souris avant de pencher la tête en le regardant de mes yeux de chien battu

« Tu m'excuses?. »

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Caitleen dans mes bras, je me sentais revivre. Mon passé me sauta à la figure et toutes ces petites images qui faisaient notre quotidien me revinrent en mémoire. Notre séance photo dans le parc le plus célèbre de New York, nos virées ensemble au cinéma ou autre, nos différents concernant la drogue, notre premier fois.. Et tant d'autres. Ceci dit, ma surprise ne diminuait pas. J'étais toujours aussi abasourdis de la voir ici. Je n'avais jamais pensé la retrouver ici, aujourd'hui ou même un autre jour d'ailleurs. Je m'étais toujours dis que Caitleen resterait en France et je m'étais fait à cette idée. La voir ici, aujourd'hui, resplendissante, pleine de vie et carrément embellie, me fit.. pleins de gargouillis dans le ventre. Et le pire, c'est que c'était du bonheur à l'état pur.

Je la reposai délicatement au sol, mon sourire idiot mais heureux toujours plaqué sur mon visage. Mes yeux ne pouvant se décrocher des siens. Une mer pongée dans une autre, un océan baigné dans un ciel. Bleu à bleu. Et j'aurais dû me douté, qu'à ma question cette jeune demoiselle toujours aussi enfantine ne me répondrait pas directement. « Dieu m'a transmit un message. Il m'a dit de venir à Charleston mener une bataille. Que j'étais la réincarnation de Jeanne D'arc. T'y crois toi?» Mes yeux se levèrent vers le ciel. Très drôle. Caitleen avait toujours le don de plaisanter sans que cela soit spécialement drôle. Ce qui l'était, en revanche, c'était sa mine très sérieuse qui ne traduisait aucune note d'humour. Je reposais mes yeux dans les siens attendant une réponse un peu plus crédible qui ne tarda pas à arriver. « J'ai été mutée ici. Je suis de retour. Mais toi, que fais-tu ici. New-York devenait trop grand pour toi?» Ah donc elle était mutée à Charleston. Mon coeur ne fit qu'un bond. Elle resterait peut-être à tout jamais ici alors ? Moi... « Eh bien j'ai été embauché par un magasine réputé de la ville en tant que photographe et puis.. je suis ici car j'ai suivis ma petite amie, Atheyna. » Je ne savais pas trop quelle réaction elle allait avoir, mais je préférais être franc.

Mes yeux se posèrent également sur mon appareil photo. Caitleen s'écria. « Lou! Tu l'as toujours. C'est incroyable. Edward tu t'attaches à trop de choses.» Choses. oui, on peut dire ça comme ça. Aucune réaction ne se fit sentir de ma part. JE restai stoïque attendant son repentir qui arriva presque aussitôt. « Pardon! Lou n'est pas une chose! C'est Lou. C'est ton appareil, pardon, j'ai pas fais exprès. » puis très vite : « Tu m'excuses?. » Un petit rire s'échappa de ma bouche. Bien sûr que je l'excusais, comment résister face à un si joli minois et à de si joli yeux ? « Je te pardonne, à une condition ! » dis-je calmement. J'avais ma petite idée et avais bien l'intention de la mettre en œuvre. Et Caitleen avait intérêt a accepter ou.. non je déconne.

Edward, mon Edward était là. Je ne savais que dire, que faire, j'étais simplement heureuse, heureuse d'être là et de l'avoir près de moi, ne serait-ce qu'un court instant. Lorsque j'étais en sa compagnie, je ne pouvais m'empêcher de sourire, un sourire constant, radieux. Il était là et je n'en revenais pas. Il leva les yeux au ciel suite à ma bêtise et je ris. Un rire venant du coeur. Lui, qu'était-il devenu? Sa réponse ne fut pas de longue attente. « Eh bien j'ai été embauché par un magasine réputé de la ville en tant que photographe et puis.. je suis ici car j'ai suivi ma petite amie, Atheyna. ». Oh. C'était donc ça. A quoi m'étais-je attendue de toute façon, à des retrouvailles féériques? Ca avait bien commencé, mais non, Edward avait une petite amie.

C'était compréhensible. Avez-vous déjà vu ses yeux si bleus, ses cheveux courts, mais assez long pour s'y agripper, son sourire d'ange et ses dents blanches. Avez vous déjà senti ses mains caresser votre peau ou ses lèvres embrasser votre cou. Avez-vous seulement déjà été effleurer par Edward. Non. Edward était un homme irrésistible, c'était compréhensible qu'il ait une petite amie à présent. Toutes les filles, où plutôt dirais-je femme à présent, tombaient dans ses bras.

« Ta petite-amie? Mince alors, moi qui croyais que tu resterais fidèle à Lou. Et bien non, tu ne peux t'empêcher d'avoir deux femmes dans ta vie, Don Juan. »

La taquinerie était peut-être le meilleur moyen de cacher une pointe de déception. Mais je devais vite me remettre sur pied. Edward n'allait pas rester l'homme de ma vie, TOUTE MA VIE. Je savais qu'en le quittant pour Paris, il serait inévitable que je lui laissais la liberté de refaire sa vie et donc, de trouver une nouvelle petite amie. J'aurais très bien pu faire de même, mais ma vie était vouée à la médecine et cela me prenait un temps fou.

Aucune réaction ne se fit de la part d'Edward lorsque j'appelai sa Lou une CHOSE. Mais je repentis très vite et je lui demandai de m'excuser. Son rire vint fracasser le silence et je fondais intérieurement. Voilà une chose que j'avais oublié de citer ci-dessus. Son rire, l'avez-vous déjà entendu? Le rire d'Edward était comme le chant des sirènes qui faisaient échouer les bateaux, mais en beaucoup plus viril si vous voulez mon avis. Le rire d'Edward, c'était un envoutement. Il me posa une condition pour qu'il accepte de me pardonner, mais il ne me la dit cependant pas

« Laquelle? »

Lui jurer fidélité et ne plus jamais repartir. Cap. Lorsque j'étais avec lui, j'étais cap de tout. Lorsque j'y pense, ce que je disais était enfantin et cela me rappelait un film français que j'avais vu au cinéma, sans lui malheureusement. Jeux d'enfants, une si belle histoire d'amour, tragique, mais si belle. Comme quoi, deux personnes peuvent être liés l'une à l'autre d'un simple jeu, un simple mot.

J'attendais sa condition, je craignais ce qu'il allait me demander, j'ai toujours eu une imagination très développée et à ce moment j'imaginais tout les scénarios possibles

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J'avais du mal à y croire. J'avais l'impression de rêver, de retourner à l'époque du lycée, cette époque si belle si pure que Caitleen et moi avions vécu. Je me souvenait, à ce moment précis, de notre première rencontre, si silencieuse et pourtant si innocente. Cette fille, mon appareil, ce petit écureuil, ces photos, cette glace et puis finalement, ce baiser, cette premières fois et toutes ces sorties.. Ces différents, à cause de la drogue aussi. Caitleen était en fait un ange, mon ange. Tombé du ciel un après midi de printemps, pour moi, pour m'aider.


CAITLEEN - « Ta petite-amie? Mince alors, moi qui croyais que tu resterais fidèle à Lou. Et bien non, tu ne peux t'empêcher d'avoir deux femmes dans ta vie, Don Juan. »


Oui.. J'avais une petite amie. Je n'avais pas envie de m'attarder sur ce sujet. Atheyna et moi étions très heureux ensemble. Je l'aimais et je pensais qu'elle m'aimait également puisque nous vivions ensemble depuis maintenant trois ans. Sans trop de bas mais beaucoup de hauts. Je la considérait presque comme la femme de ma vie, je me voyais marié à cette jeune femme pleine de vie et était certain qu'elle se voyait elle aussi, à mes côtés, trois bambins courant entre ses jambes. J'étais bien loin de m'imaginer qu'Atheyna pensait, en ce moment à un autre que moi et surtout, j'étais bien loin d'imaginer que la soit disant femme de ma vie m'avait trompé avec un pauvre barman garagiste ou je ne sais quelle connerie. Je souris à Caitleen, ce sourire d'antan, nostalgique et qui traduisait toute l'affection que je lui portait et lui porte encore. J'avais l'impression de ne jamais l'avoir perdue, qu'elle avait toujours été là, plus ou moins, en moi.


EDWARD - « Ah mais je suis fidèle à ma Lou ! dis-je en la reprenant en main. C'est surement la seule qui ne me fera jamais défaut. » continuai-je calmement.


Et c'était vrai, Lou était bien la seule, depuis quinze ans à m'être restée fidèle. D'ailleurs, en parlant de Lou, je me souvins brusquement de mes photos. Je regardai ma montre précipitamment. Il était quinze heures cinquante. J'avais même pas deux heures pour faire une vingtaine (voir plus) de clichés. Une idée m'étais donc apparue comme une révélation, utiliser Caitleen en temps que princesse ou fée pour mes photos. Elle serait parfaite. Je la dévisageai précipitamment. Elle était habillée simplement, mais le simple avait du bon. Et donc, Caitleen serait parfaite dans le rôle de petite fée.


EDWARD - « J'ai des photos à faire pour le boulot. J'ai une heure et quelques devant moi et donc, tu serais parfaite dans le rôle de modèle. Le thème c'est.. La féérie. On a le lieu, et tu es tombée du ciel comme un ange pour jouer la fée. Tu veux bien dis ? »


Je lui fis mes petits yeux d'agneau tout triste et croisai les mains devant moi telles une prière. Je savais très bien que Caitleen ne résisterai pas. Elle serait parfaite, si parfaite que mon directeur, Lucifer n'en reviendrai pas. Déjà des images défilaient dans ma tête, j'avais une tonne d'idées et j'avais bien l'intention de les mettre en œuvre.

Edward ne s'attarda pas sur le sujet de sa copine. Tant mieux, je ne voulais pas savoir à quel point elle était belle et intelligente ou qu'elle était douce et gentille. Je ne la connaissais pas et quelque part en moi, je ne voulais pas vraiment la connaître. Ma réflécion eut dont de le faire réagir, ce qu'il me fit rire. « Ah mais je suis fidèle à ma Lou ! C'est surement la seule qui ne me fera jamais défaut. ». C'était vrai. Il avait Lou depuis quinze ans maintenant elle était la seule qui ne l'avait jamais fait pleurer, ou qui ne l'avais jamais quitter. Moi, je l'avais fais, avais-je le choix? Oui, en partie. Je pouvais trouver une université de médecine plus près, mais je n'en ai fais qu'à ma tête.

Je fus surprise lorsqu'Edward me dévisagea précipitamment. Je haussais un sourcil un peu inquiète. Était-ce en rapport à la condition qu'il voulait me poser. Je n'en savais rien mais il m'expliqua tout par la suite et tout devenait beaucoup plus simple. « J'ai des photos à faire pour le boulot. J'ai une heure et quelques devant moi et donc, tu serais parfaite dans le rôle de modèle. Le thème c'est.. La féérie. On a le lieu, et tu es tombée du ciel comme un ange pour jouer la fée. Tu veux bien dis ?. » Je me mis à rougir. Parfaite. Un Ange. Je n'avais plus entendu de tel compliment depuis longtemps. A vrai dire, j'avais eu quelques demandes par-ci par là à l'hôpital de Paris, mais aucun de m'intéressais et là, quand j'entendais Edward dire de telle chose, je sentais mes joues rosirent.

Je levais les yeux vers Edward avec un petit sourire timide et aussi flattée. Je m'approchais de lui avant de poser mes lèvres sur sa joue. C'était ma façon à moi de le remercier du compliment mais aussi, ma réponse à sa condition. C'était oui, passer du temps avec lui, c'était ce que je souhaitais le plus au monde à l'instant même. Maintenant que je l'avais retrouvé, je n'allais plus le quitter, peut-être que l'amour n'y était plus, mais l'amitié oui. Je plantais mes yeux dans ceux d'Edward après ce petite baiser sur la joue

« Je crois que tu as ta réponse »

Je ne pu m'empêcher de sourire. Edward était un homme passionné par la photographie, il en avait fait son métier et je pouvais avori confiance en lui en ce qui concerne les cliché qu'il allait prendre. Vous savez, parfois, le modèle d'un artiste n'a pas confiance, il doute du photographe, peintre, dessinateur. Moi, je n'avais aucunement peur, je connaissais Edward, mais je connaissais aussi son professionnalisme, il avait toujours été ainsi. De la féérie, j'étais capable de faire ressortir cela. J'étais déjà très innocente, une part d'enfance en moi. Ca avait son avantage, mais pour être une fée, il faut croire à la magie et j'y croyais

« Et puis tu sais, j'ai toujours voulu être la Fée Clochette, tu sais, la petite fée de Peter Pan. Tu seras Peter Pan photographe, je serais Fée clochette. Et tu auras tes photos »

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CAITLEEN - Je crois que tu as ta réponse.

EDWARD - Commençons alors.

EDWARD - Que dirais-tu d'un bon restau' après ça ?

Le pauvre Edward fut surpris lorsque je l'embrassai sur la joue. J'affichais un sourire radieux lorsqu'il prit une photo sans vraiment que je ne m'y attende. J'avais toujours adoré ça chez Edward, me surprendre était quelque chose d'important. Nous commençâmes la séance photo, il me disait comment me placer, ce que je devais faire. Nous ne parlions jamais lorsqu'il prenait des clichés, d'abord parce que cela pourrait fausser beaucoup de photo, ensuite parce qu'Edward était un homme très professionnel et je ne voulais pas gâcher son travaille à papoter, nous aurions tout le temps qu'on voulait après la séance.

Edward, en tout bon gentleman qu'il était, me proposa d'aller au restaurant après. Je me pinçais la lèvre en faisant mine de réfléchir. Un sourire vint s'afficher sur mon visage angélique puis je plissais le nez avant de secouer la tête. Il semblait être un peu déçu. Je me mis à rire, je n'avais pas eu le temps d'exposer ma proposition.

« Moi j'aimerais une glace. Comme avant! »

Il recommença à prendre des cliché en me donnant des directive, j'obéissais comme une sage petite fille, je tournoyais en faisant virevolter ma robe. Je souriais, mais ça, Edward n'avait pas besoin de me le demander, c'était presqu'un automatisme lorsqu'il était là. Je m'arrêtais avant de pencher la tête une moue taquine et suspicieuse

« Tu semblait déçu! Moi monsieur Lancoln je trouve qu'une glace c'est beaucoup mieux qu'un restaurant. Ce n'est pas cher, on ne vient pas te trouvé toute les dix minutes et tu n'es pas entouré de dizaine de personne ainsi que d'être forcé à écouter la musique de fond qui parfois est à pleurer. Alors, une glace ça ne te tente pas? »